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Ce que le yoga fait à notre cerveau

 

Bonjour à vous,

 

Vous ne le savez peut-être pas, mais quand je ne pratique pas le yoga, quand je ne donne ni ne prends de cours, je pense yoga, je lis yoga et j’écoute yoga. Je suis abonnée à plusieurs podcast sur le sujet et j’ai récemment écouté un épisode de Yogaland qui m’a passionnée et dont j’ai envie de vous parler: Episode 258, This is Your Brain on Yoga with Dr. Daya Grant.

 

Daya Grant est docteure en neurosciences aux Etats-Unis, psychologue du sport, pratiquante et professeure de yoga. Dans cet épisode, elle partage les dernières découvertes scientifiques sur l’impact de la pratique du yoga sur notre cerveau.

Si vous parlez anglais, je vous recommande chaudement l’écoute de ce podcast. Et sinon, voici les points clés de cet épisode que j’essaierai de vous restituer au mieux :

 

Un sujet qui intéresse de plus en plus le monde scientifique

Même si la recherche scientifique occidentale sur le yoga et la méditation est assez récente (environ 50 ans), il y a de plus en plus d’études sur le sujet.

Nous avons tou.te.s entendu parler des bienfaits de la pratique du yoga et de la méditation, ou mieux encore, nous les avons ressentis:

  • amélioration du sommeil
  • mieux-être général
  • baisse du stress et des symptômes associés, etc.

 

Mais que se passe-t-il exactement dans notre cerveau lorsque nous pratiquons?

 

Les effets de la pratique du yoga sur la structure du cerveau

 

L’imagerie médicale (IRM) a été utilisée de manière comparative sur deux groupes d’individus: les yogis expérimentés vs. les non pratiquants et a démontré que la structure même du cerveau des yogis est modifiée par la pratique.

 

Certaines zones du cerveau augmentent en volume:

  • la matière grise, la partie du cerveau que l’on associe à « l’intelligence », et qui assure les fonctions de réception des messages, d’analyse complexe des informations, élaboration des réponses, etc.
  • l’hippocampe, qui est associé à la mémoire et à l’apprentissage
  • le cortex insulaire ou insula.
    • ceci est particulièrement intéressant car cette partie du cerveau est impliquée dans la proprioception, c’est-à-dire la sensibilité aux informations provenant des muscles, des articulations et des os.
      Ainsi, les yogis sont plus sensibles aux changements de leur corps, ce qui leur confère une meilleure capacité à faire face au stress et à en contrer les effets (mains moites, palpitations, etc.). C’est ce que l’on appelle le biofeedback: ou encore « rétroaction biologique » et qui est une technique utilisée en médecine, kiné, psychologie etc. désignant un processus permettant à un individu d’apprendre à modifier son activité physiologique afin d’améliorer sa santé et ses performances.
    • le cortex insulaire est aussi lié à la capacité à faire face à la douleur et les yogis semblent mieux répondre à la douleur parce qu’ils savent activer, notamment grâce à la respiration, leur système nerveux parasympathique (celui qui ralentit les fonctions de l’organisme dans un objectif d’économiser de l’énergie).

 

Certaines zones du cerveau diminuent de volume:

  • la matière grise de l’amygdale, région du cerveau associée aux émotions et notamment à la peur. Les yogis ont ainsi meilleure réponse au stress.

 

 

 

Les effets de la pratique du yoga sur le fonctionnement du cerveau

 

C’est ici l’activité de certaines régions du cerveau dont il est question:

  • la circulation sanguine et l’activation du cortex préfrontal augmentent, induisant ainsi une meilleure organisation, une meilleure mémoire, un contrôle de ses impulsions plus efficace et davantage de souplesse mentale.

 

  • On a longtemps cru que pendant les périodes de repos où nous ne sommes pas focalisés sur une tâche particulière, le cerveau était calme et aussi au repos. Or, les scientifiques se sont aperçus que ce n’état pas le cas et que pendant ces périodes, le réseau du mode par défaut (MPD) s’active. C’est un peu l’équivalent de l’écran de veille de nos ordinateurs (qui peut-être un paysage calme et apaisant, ou une tornade psychédélique).
    Lorsque le MPD s’active, le « bruit de fond » de notre cerveau se met en route. Quand ce bruit de fond est trop agité, trop actif, des symptômes dépressifs apparaissent, des ruminations, de l’anxiété. Il est donc crucial que le MPD ne s’active pas de manière trop intense.
    La pratique du yoga et/ou de la méditation calme le MPD, ce qui a des effets profonds sur quiconque souffre de dépression, d’anxiété* mais aussi sur n’importe quel être humain – car nos cerveaux ont besoin de beaucoup de repos et de moments de lâcher-prise.

 

J’espère que tout cela était clair et que je ne vous ai pas perdu.e.s en route. Si le sujet vous intéresse autant que moi, sachez qu’il y a beaucoup d’études en cours sur les effets du yoga et de la méditation, et encore plein d’autres à venir. Je pense qu’une recherche internet permet d’en trouver assez facilement les résultats.

 

Cela dit, même si tout cela est passionnant, il me semble important de garder en tête que le principal c’est d’expérimenter dans son propre corps, dans sa tête et dans son cœur les bienfaits de la pratique du yoga. Toutes les trouvailles scientifiques du monde sur le sujet n’ont aucun intérêt si nous ne les sentons pas sur nos tapis et dans notre vie.

Faîtes d’abord confiance à vos propres trouvailles sur vous-mêmes, le yoga est un excellent guide.

 

Je vous souhaite une bonne pratique et vous donne rendez-vous sur ma chaîne YouTube pour une méditation fort utile en cas de ruminations.

 

A bientôt,

Sarah

 

*petit rappel: le yoga et/ou la méditation ne dispensent pas de faire appel à un.e. professionnel.le de santé en cas de dépression, anxiété ou mal-être.

 

Ce que le yoga fait à notre cerveau
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